Quand nous nous reconnecterons à la Nature,
à notre vraie Nature,
au sens des choses, des cycles, des saisons,
quand nous respecterons la Vie sous toutes ses formes,
quand nous cesserons d'alimenter notre désir de croissance et de possessions, de prouesses techniques et compétitives,
quand nous prendrons comme point de mire et tiendrons comme plus haute réalisation la quête d'une vie spirituelle,
quand nous nous contenterons d'un sourire ou de l'éclat d'une rosée matinale,
quand sera prôné et divulgué le véritable amour sur nos écrans de TV,
quand nous étudierons l'art et la science de la bienséance vis à vis de soi,
vis à vis des autres,
vis à vis du monde,
quand nous comprendrons que nous ne sommes qu'un,
que nous vivons ensemble et qu'il n'existe aucune nation, aucun état mais qu'une race d'homme
quand nous développerons notre vision d'un monde uni, d'un monde ami
quand nous serons capables de reconnaître nos erreurs
quand nous accepterons de ne pas pouvoir avoir
quand nous serons prêts
Alors nous nous réunirons
Alors nous tâcherons de bâtir un monde meilleur,
un monde qui a du sens et de la cohésion
un monde avec une plus grande conscience
un monde qui respecte la mouche, le putois et le hérisson,
un monde qui sera fier d'être des petits d'hommes
un monde qui ne sera constitué que de petits hommes
alors nous sèmerons la joie, nous réveillerons nos coeurs endoloris, endormis par la terreur et nous ressusciterons,
alors nous nous reconnecterons à notre véritable essence et ne serons plus comme des âmes en peine à creuser des puits pour abreuver nos manques d'énergie,
Alors nous sentirons que la source du fleuve est précieuse, autant que le cycle d'hibernation de l'ours est vital, que le vrombi de l'abeille est merveille autant
que la terre amassée par la taupe au réveil,
nous agirons pour le bien et réfléchirons à un ensemble.
Que la Nature est puissante et comme devant elle, nous devons réapprendre à nous incliner.
Alors sera le retour au sacré.
Que ce qui était profane soit de nouveau déifié,
l'épi de blé, le rayon du soleil et la goutte de rosée.
Nous avons oublié notre petitesse et sa grandeur
Nous avons perdu toutes traces de repères et de valeurs,
Nous nous sommes coupés de celle qui dans l'abondance n'a jamais cessé de nous abreuver et nous nous coupons sans réserve de ce qu'elle nous offre pour entraver son ventre et lui faire vomir ce qui nous tue.
Pour le moment nous découvrons l'ampleur de nos erreurs et récoltons les fruits,
nous sommes responsable de nos colères, de nos haines, et de nos conflits, de notre avidité et de notre cupidité
ce qui existe à petite échelle existe de manière plus ample à l'extérieur
ce que nous ne résolvons pas à l'échelle d'une relation humaine ne se résolve pas à l'échelle d'un état
Apprenons encore plus sur nous même comme Socrate semble nous le crier du haut du ciel,
donnons nous les moyens de nous remettre en question chacun,
apprenons l'art de la communion,
l'art de s'unir, l'art de communiquer, l'art de se livrer, l'art de demander pardon...
et prions pour que la fourmilière trouve sa reine...
A.H
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